mardi 18 mars 2014

Vinobusiness, Isabelle Saporta - Faites vous votre propre opinion

’’Ne vante ni ne critique, analyse la valeur.’’
 
Autant prévenir d’entrée de jeu : Vinobusiness n’est pas un livre gentil. C’est un écrit âpre et acide comme un mauvais vin. Un pamphlet ou plutôt un brûlot, contre le monde du vin. Celui de Saint-Emilion et des Grands Crus Classés en particulier. En cela, ce livre me fait penser au Mondovino de Jonathan Nossiter. D’ailleurs, Isabelle Saporta prévoit la réalisation d’un documentaire TV.
Comme Nossiter il y a 10 ans déjà, Isabelle Saporta a su mettre en confiance les personnalités qu’elle a interviewées ; elle a su les faire parler, les emmener là où ils n’avaient probablement pas envie d’aller…, pour mieux les poignarder. Pour mieux utiliser tout ce qu’ils avaient révélé, contre eux-mêmes. Elle tire sur tout ce qui bouge, tout ce qui passe à sa portée, et à boulets rouges. Les grands crus classés, les négociants (Moueix), les consultants (Michel Rolland, Alain Raynaud…), les critiques (Jean-Marc Quarin, James Suckling…), la presse spécialisée (RVF, Wine Spectator…), les interprofessions (CIVB, syndicats viticoles, INAO…), les oenologues, les laboratoires, les instituts de recherche, les banques, les pesticides, les produits œnologiques…
Avec une cible privilégiée : Hubert de Boüard. Peut-être que l’homme - à la fois membre de plusieurs interprofessions, propriétaire de Grand Cru Classé, consultant et œnologue - cristallise-t-il la vindicte de l’auteur…
 
Vinobusiness est un livre animé de mauvaises intentions, rempli de méchanceté. Et c’est l’une des raisons qui lui ont valu le déferlement de critiques négatives auquel on a assisté depuis sa sortie début mars. Critiques acerbes, méchantes parfois, voire injurieuses. On traite la Miss Saporta de tous les noms. On critique la forme. ’’Mal écrit’’ pour beaucoup, voire ’’bâclé’’. On relève les coquilles, les redites, les lourdeurs, les redondances… Et la plupart des journalistes et des bloggeurs relayent le même message qui tourne en boucle. A se demander parfois si tout ce petit monde a lu le livre ou seulement les papiers des autres critiques... Mais on se garde bien d’aborder le fond. Ou alors on dit que le bouquin ne contient rien de vraiment nouveau. Que l’on savait déjà tout ça. Donnant par là même, plus de crédit à l’enquête de mademoiselle Saporta…
Car Vinobusiness est bien une enquête. 2 ans de travail dans le petit monde fermé du Vin. A Saint-Emilion, en Médoc, mais aussi en Bourgogne, en Champagne, à Monaco, en Chine… Dans les vignobles, dans les laboratoires d’œnologie, dans les Interprofessions, à la Fête de la Fleur, aux Primeurs… Incontestablement, un véritable travail.
Un travail qu’on ignore, qu’on dénigre. Qu’on traite de petit, sale et méchant. Comme on traite son auteur. Focalisant sur la forme et sur l’auteur, comme pour détourner du fond. Comme si on avait des choses à cacher. Comme si on avait peur de je ne sais quoi…
 
Pourtant, Isabelle Saporta pose de vraies questions.
Quel avenir pour la viticulture artisanale et familiale, face aux grands groupes investisseurs ? Quel crédit accorder aux classements des vins ? Quand on donne des centaines d’€ pour 1 bouteille de vin, en a-t-on pour son argent ? Les critiques vin sont ils réellement indépendants ? Quels sont les véritables dangers des pesticides pour le consommateur ?
Certes, le livre est tellement négatif, l’auteur est tellement critique, sur tout et sur tous, que cela lui enlève un peu de crédit. J’aurais aimé - un chapitre au moins - où l’auteur mette un peu de poésie, un peu de passion, un peu d’Amour… Le monde du vin, dans ses hommes et ses femmes, autant que dans ses bouteilles, en contient tant !
 
Il ne me revient pas de juger si tout ce qui est relaté par Isabelle Sapora dans Vinobusiness relève de la triste réalité du petit monde du vin Bordelais, ou de ses propres fantasmes dictés par je ne sais quels obscurs desseins. Mais il m’a semblé qu’une voie plus mesurée, au milieu d’un concert de critiques négatives, avait sa place.
 
Maintenant, arrêtez d’écouter les avis des uns et des autres ! Lisez Vinobusiness et faites-vous votre propre opinion !
  
Interview d’isabelle Saporta sur Les Echos TV  :

 

vendredi 14 mars 2014

Bordeaux VINIPRO, ½ échec ou ½ réussite ?

290 producteurs exposants  – près de 30 000 visiteurs pendant les 2 jours du salon. Un vrai succès !
Ça c'était le 15e Salon des Vignerons Indépendants à Bordeaux du 7 au 8 mars 2014 à l’espace du Lac.
Bordeaux VINIPRO pour sa 1ère édition du 3 au 5 mars, toujours à l’espace du Lac, annonçait 400 exposants et 10 000 visiteurs.
Bilan : 230 vignerons et 25 négociants présents – 6 000 visiteurs (dont 8 % d’étrangers).
Ce bilan chiffré apparait mitigé. Mais rappelons que c’était la 1ère édition.


L’ambition de Bordeaux VINIPRO est de mettre en lumière la production des vins du Sud-Ouest du milieu de gamme : des vins entre 6 et 20 €. La fameuse gamme exploration du plan Bordeaux Demain. Tous les acteurs régionaux : Producteurs, Coopératives et Négociants ont été invités à présenter leurs vins. Des vins aux très bons rapports qualité/prix et présentant une grande diversité apte à séduire de nouveaux marchés. ’’C’est la volonté de toute la filière de créer un rendez-vous mettant en avant les nouvelles générations de producteurs de Gironde et d’Aquitaine’’ explique Xavier Planty (Château Guiraud à Sauternes), initiateur du projet.
L’autre ambition est, bien sûr, d’attirer les acheteurs. Grossistes, cavistes, restaurateurs…, ainsi que les importateurs étrangers. ’’Ce salon devenait nécessaire car les concurrents sont actifs : Vinisud la semaine dernière et le Salon des Vins de Loire il y a quelques semaines. Bordeaux doit se ressaisir. A nous de jouer groupé en montrant ce que nous savons faire’’ insiste le négociant Benoit Calvet, autre instigateur du projet.
Bordeaux VINIPRO résulte de ce projet collectif de l’ensemble de la filière : promouvoir une vitrine régionale des vins de Bordeaux et du Sud-Ouest. 750 000 € ont été investis. Pour Allan Sichel, ’’Le salon est légitime. Il est convivial et agréable. Bien positionné dans le calendrier. Pour une 1ère c’est une réussite. Il faudra juste faire venir davantage de visiteurs dans l’avenir’’. Ce sera l'objectif pour 2016, le nouveau salon étant appelé à se tenir tous les 2 ans, en alternance avec VINEXPO, vitrine internationale du Vin.


De nombreuses animations tout au long de la semaine :

 §  Andreas Larsson (meilleur sommelier du monde 2007) commente les vins blancs et rosé 2013
 §  Conférence sur la vente du Vin en Chine proposée par  la  CCI  INTERNATIONAL AQUITAINE
 §  Speed tasting où j’ai pu goûter une gamme de rosés intéressante



 

 
 


 

 
Martine, productrice en Bordeaux, a eu une dizaine de contacts pendant ces 3 jours. ’’Surtout des négociants et des importateurs. Quelques déstockeurs également, recherchant de vils prix. Je pense qu’il y a bien 2 contacts qui devraient aboutir’’ nous révèle-t-elle.
Ce responsable commercial d’une structure coopérative, tout sourire, nous explique qu’il ne regrette pas d’être venu. ’’Un contact de l’étranger initié lors de Vinexpo, en juin dernier, nous a rappelé sachant que nous étions présents ces jours-ci, à Vinipro. Cette fois ci, il est venu pour choisir un produit et nous nous sommes mis d’accord sur les quantités et le prix.  A Vinexpo c’était une prise de contact, là une prise de commande !’’.
Un négociant étranger nous explique qu’il est venu chercher ’’de bons vins au bon prix’’. Il s’est notamment intéressé aux crus Bourgeois du Médoc et  aux vins présentés sur le stand collectif des bordeaux.
Beaucoup me citeront des contacts avec des importateurs étrangers, des négociants et des grossistes. Parfois quelques cavistes ou sommeliers. Les restaurateurs semblaient eux, absents. Comme d’ailleurs l’étaient les vins hors Bordeaux et Bergerac. Ces vins du Sud-Ouest, avaient plutôt choisis d’être à Vinisud, la semaine précédente.

Beaucoup de remarques également sur le look, le ton décalé et fun de ce nouveau salon. Il faut dire qu’avec ses foodtrucks en guise de restaurant, ses espaces détentes avec hamac et ses aires de golf ou de babyfoot sur le sable, les organisateurs avaient résolument choisi un style cool, qui change de l’ambiance bordelaise un peu pincée habituelle. ’’La déco est très agréable, l’ambiance est conviviale, propre à faire de bonnes affaires’’ entendait-on dans la bouche autant des exposants que des visiteurs, tous conquis par ce choix esthétique. 

Finalement, s’il n’y avait pas la quantité, la qualité des contacts était bien là, et nombreux sont ceux qui ont fait de bonnes affaires. Les présents reviendront, à n’en pas douter, dans 2 ans. Les absents, comme souvent, ont eu tort.
Alors, Bordeaux VINIPRO, ½ échec ou ½ réussite ? Vous savez bien que pour moi, le Verre est toujours à moitié Plein... 

jeudi 6 mars 2014

Liebster Award

Voilà, à mon tour j’ai été liebsté.
C’est-à-dire que j’ai été cité dans le liebster award. Merci Guillaume ! (Mais si ! Le Guillaume du Conte d’Automne sur la grêle. Mon Top Wine Post 2013 ! Oui, ce Guillaume là !).
Liebster award, de l’allemand liebster : chéri, bien-aimé ou encore préféré et de l’anglais award : récompense, prix.
Liebster blog award = récompense des blogs préférés

Il s’agit d’une initiative originaire d’Allemagne, qui met en lumière des blogs pas forcément très connus, afin de les faire découvrir à d’autres bloggeurs. C’est une chaine. Ainsi un bloggeur liebsté doit-il à son tour mettre en lumière d’autres bloggeurs et ainsi de suite afin que la chaine ne soit pas interrompue. Il n’y a rien à gagner, rien à perdre. Juste le plaisir du partage. 
 


Voici les règles du jeu pour le bloggeur liebsté :
     - révéler 11 informations sur soi-même
     - répondre aux 11 questions qui lui sont posées
     - poser à son tour 11 questions à 11 autres blogueurs “qui ont moins de 200 fans sur les réseaux sociaux”
     - mettre sur son blog un lien vers leur blog et les informer de leur nomination
- informer le bloggeur qui vous a liebsté que vous avez passé le témoin

Je me permets de ne pas totalement respecter les règles, en ce sens que je m’en fout de la notoriété des blogs que j’ai choisis. Je les ai choisis tout simplement, parce que j’avais envie de vous les faire découvrir.

Alors voilà, c’est parti : 

Révéler 11 informations sur soi-même :
  1. Je suis originaire de Moselle, frontière allemande
  2. J’ai 2 enfants de 20 et 17 ans dont je suis très fier
  3. J’ai horreur de bricoler, ce qui fait le malheur de mon épouse, mais j’aime bien jardiner, ça détend
  4. C’est mon père – un passionné de vin – qui m’a appris à déguster. Merci Papa !
  5. Je suis Officier de Réserve au grade de Capitaine
  6. J’ai un côté un peu maniaque, et un autre plutôt bordelique. Cherchez l’erreur…
  7. J’adore marcher pied nu, ce que je fais toute l’année, à la maison
  8. J’aime prendre le temps de faire les choses et cultive une forme d’éloge de la lenteur. Le Temps est pour moi l’un des biens les plus précieux. J’ai toujours l’impression d’en manquer
  9. Je suis fun de jazz. Le bebop, la bosa… Miles Davis, Chet Baker, Charlie Parker… J’aime bien les voix féminines aussi…
  10. Je suis rugby et vélo, mais pas foot
  11. J’adore les histoires d’amour à l’eau de rose, le kitsch et les comédies musicales… Mon top du genre : Les Demoiselles de Rochefort ! 
Les 11 questions de Guillaume :
1/Pour être original : pourquoi ton blog ?
Je suis passionné par le Vin depuis tout petit (si si…). Un jour j’ai décidé d’en faire mon métier, et je le fais avec bonheur depuis plus de 25 ans. Mais je me suis rendu compte que j’avais plein de choses à dire qu’en fait je ne disais pas. Il y avait comme une forme d’autocensure professionnelle. Mon blog est un espace de liberté ou je m’exprime en tant qu’individu plutôt qu’en tant qu’œnologue.
2/Quel est ton livre préféré, et pourquoi ?
J’ai énormément lu plus jeune. Aujourd’hui j’ai moins le temps. 1 ou 2 livres par an. J’aime bien les BD aussi. Mon livre préféré ? L’Ecume des Jours. Boris Vian décrit le monde dans lequel il vit de façon sensuelle, au sens propre du terme : avec ses sens, plutôt que de manière intellectuelle. Finalement, on est proche de la dégustation… Et puis, c’est aussi une histoire d’Amour…
3/Jimi Hendrix ou Jimi Hendrix ?
J’aurais préféré la question Beatles ou Rolling Stones... Je suis un fan inconditionnel des Beatles ! J’ai tout écouté, tout lu, j’ai une collection de leurs disques vinyls en édition originale anglaise… Et je ne m’en lasse pas.
4/Quel est ton film préféré avec ou par Clint Eastwood ?
Invictus ? Gran Torino ? L’Echange ? Les vieux westerns aussi… Aller, je choisi Invictus ; mon côté rugby
5/Pourquoi le vin ? ou pourquoi pas le vin ?
Boire un jus d’oranges bien mûres fraichement pressées apporte un plaisir des sens. Lire un super bouquin apporte un plaisir intellectuel. Déguster un bon vin apporte les 2, l’un venant renforcer l’autre. Seul le Vin et l’Art permet cela.
6/Dessine-moi un mouton.
Non, c’est pas le boa qui a mangé un éléphant. C’est une petite croupe graveleuse du Médoc. Un mouton quoi.



7/Quel pays aimerais-tu visiter en priorité ?
J’adore voyager. C’est tellement enrichissant ! Ces 12 derniers mois, je suis allé à Barcelone, à Amsterdam, aux Etats-Unis (Côte ouest), en Chine et en Corée du Sud. Un jour j’irai en Amérique du Sud (Argentine, Mexique…) et puis j’aimerai aller en Antarctique aussi…
8/Lard ou cochon ?
C’est bien connu : dans le cochon tout est bon…
9/C’est quoi la taille parfaite ?
La taille d’un pied de vigne, d’une pressée champenoise, ou d’une bouteille ? Sinon, 85-60-90…
10/Tu ouvres quelle(s) bouteille(s) ce soir ?
Le soir j’ai souvent faim et soif aussi. Alors un bon petit Beaujolais Nouveau en hiver ou un p‘tit rosé quand il fait plus chaud, font mon bonheur quotidien.
11/Comment gères-tu au quotidien le fait que j’ai toujours raison ?
« Tu m’emmerdes avec ta question ! », Marc Lièvremont à un journaliste suite à la défaite du XV de France face aux All Black lors des phases de poules de la dernière Coupe du monde. 

A mon tour de poser 11 questions aux suivants :
  1. Ca raconte quoi ton blog ?
  2. Quel est ton plat préféré ?
  3. T’es plutôt blanc ou rouge ?
  4. Raconte-nous tes passions
  5. C’est quoi ton Walt Disney préféré ?
  6. Quel livre que tu as adoré nous conseilles-tu ?
  7. Tu le donnerais à qui toi, l’Oscar ?
  8. T’es plutôt John Lennon ou Paul McCartney ?
  9. Quel homme ou quelle femme te fait vibrer ?
  10. Tu aimerais vivre jusqu’à quel âge ?
  11. Qu’est ce qui te fait pleurer ? 
Voilà, je passe la main et vous invite à découvrir les blogs suivants :

Alain       http://www.fou-rgeot-de-vin.com/   parce que c’est le plus fou des winelovers
Alexis      http://www.alexis-sabourin-wines.com/blog   un p’tit ga’ d’chez nous
Anne       http://www.annegraindorge.fr/   passion en Val de Loire et virtuosité du verbe
Camille   http://www.lili-a-bordeaux.fr/category/wine/   tous les bons plans sur Bordeaux
Eva          http://www.oenos.net/   parce que j’aime bien les filles de calendriers
Louise     http://quillesdefilles.com/   pour les filles mais pas que
Marilyn   http://marilynjohnson33.blogspot.fr/   pour ses beaux billets et ses superbes photos
Nicolas    http://blogreignac.blogspot.fr/   un blog de viticulteur plein d’engagement et de poésie
Nina        http://lostinwine.blogspot.fr/   j’aime beaucoup son parcours de passionnée
Sylvain    http://lestribulationsdesylvin.com/   le monde du vin vu par un étudiant en marketing
Vincent   http://vincentpetre.com/   le plus pétillant des community managers