Etre bloggeur c’est aimer s’exprimer, raconter, échanger. Avec ses lecteurs, bien sûr, mais également avec d’autres bloggeurs au sein de la grande famille des bloggeurs Vin que l’on appelle parfois la glouglousphère.
Je suis amené ainsi à échanger avec d’autres bloggeurs, à lire leurs posts sur leur propre blog. Ce que je fais avec beaucoup de plaisir. Je vous propose de découvrir mes blogs préférés et plus précisément, les posts d’autres bloggeurs Vin qui m’ont particulièrement marqués en 2013 : mon TOP WINE POSTS 2013.
J’aime beaucoup les blogs que je vous présente ici et plusieurs posts m’ont plu pour chacun d’eux. Il n’a pas toujours été facile d’en retenir un seul pour chaque blog. De la même manière le classement proposé est plus ou moins aléatoire, ainsi le post classé 9ème aurait tout aussi bien pu être 2ème, mais il fallait bien faire un classement.
Je vous souhaite une agréable lecture de ces posts et vous encourage à aller fouiller plus avant dans ces blogs, vous y découvrirez de merveilleux écrits…
Reignac : Laissez-moi repartir en vendanges !
Nicolas Lesaint est responsable vignoble du Château de Reignac à
Saint-Loubès, appellation Bordeaux Supérieur. Sur son blog : Reignac : de lavigne au vin, il raconte son quotidien sur la
propriété, le travail de la vigne, les conditions du millésime, l'élaboration
du vin nouveau. J'aime beaucoup sa vision de notre monde qu'il nous
présente de façon très personnelle, avec beaucoup de poésie et de
passion. De plus, Nicolas est œnologue et je me sens souvent très proche de ses
préoccupations. J'ai choisi un post où il raconte l'immersion que représente la
période des vendanges et la difficulté à revenir à une vie "normale"
quand elle se termine :
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Laissez-moi repartir en vendanges !
Publié il y a
21st October 2013 par
Nicolas Lesaint
Être en vendanges, c'est comme s'isoler du monde. C'est comme se recentrer sur soi. Quand je dis soi, c'est plutôt sur le petit espace vital que l'on cultive et ceux qui nous entourent. Ne plus regarder ses voisins ou alors si, ceux de sa profession qui ont les mêmes soucis que nous et ne plus écouter que ce qui nous intéresse dans les infos : la météo.
Le reste, on n'y pense même plus, on vit raisin, on mange raisin, on dort raisin. Cela peut durer deux semaines, trois semaines, un mois voire plus, tout dépend du chantier dans lequel on a décidé de se noyer. Une épreuve, un aboutissement, un voyage, une douleur tout peut arriver et se refermer sur sa passion. Une seule obligation, faire beau, faire bon avec ce que l'on a et cela peut alors pour certains représenter une chance ou un privilège.
Je fais partie de ceux qui attendent ce moment avec impatience et dégustent ces instants de communion avec ceux avec qui je travaille toute l'année. Surtout, comme cette année, quand cela se déroule sans accrochages ni enguirlandages en tout genre parce qu'on est fatigués, énervés et stressés.
Un peu comme un navigateur, j'imagine que le retour sur la terre ferme peut-être violent ou déroutant. Le décalage de rythmes et de priorités sait certaines fois nous laisser sans voix face à tant de distances entre ce qui est important et ce qui n'est plus que du superficiel, du sensationnel, du racolage de bas étage, de la communication mal placée sous des excuses d'objectivité.
Et puis la dernière cagette de raisin est rentrée. Les fermentations sont en cours et malgré tout, vous atteignez le port.
La tension nerveuse se relâche un peu et vous recroisez les terriens qui vous sont proches. Les habitudes reviennent peu à peu et vous redécouvrez la vie de votre pays. Ahhhh les infos sont là... Et vous les prenez en pleine tronche...
