jeudi 15 novembre 2012

Jour J : aujourd'hui c'est le Beaujolais Day !

Je suis un grand fan de Beaujolais Nouveau !

Ça peut surprendre pour un œnologue bordelais.
Il est vrai que le Beaujolais Nouveau n’est pas très tendance aujourd’hui. Il est vrai qu’on l’assimile à un vin industriel, voire un mauvais vin industriel. Il est vrai que c’est un vin de couleur faible, sans structure. Il est vrai que cela n’a rien à voir avec un vin rouge de Bordeaux, et que cela peut perturber un palais formaté à nos vins de structure…
Et pourtant…
Le Beaujolais Nouveau n’est pas un vin de terroir, c’est un vin issu d’un process industriel.
Comme vos boissons gazeuses et vos jus de fruits préférés. Comme la plupart des bières que vous êtes amenés à boire. Comme les marques les plus distribuées de whisky. Comme les vins issus des plus grosses wineries du nouveau monde. Comme un grand nombre de marques de Champagne. Comme une partie importante de la production de rosés de Provence. Comme les rouges de thermo que nous produisons nous-même dans nos caves coopératives et qui alimentent les grandes marques du négoce local. L’industrialisation du procédé est le moyen le plus efficace pour atteindre l’objectif produit en garantissant sa qualité et en rationalisant ses coûts de production.
Et pourtant…
Le Beaujolais Nouveau est un vin souple, rond, sans agressivité. Il exprime d’intenses arômes de fruits. C’est un vin simple, sans prétention, facile à comprendre et facile à boire. C’est l’archétype du vin fun que réclament tous les marchés et que rêvent d’élaborer tous les bassins de production.
Et pourtant…
Avant tout le monde, le Beaujolais avait compris la communication sur le cépage. Avant tout le monde, il avait saisi l’importance de la communication événementielle. Près de 40 millions de bouteilles vont être vendues – et consommées – dans les jours prochains, partout dans le monde.

Et vous, quand avez-vous dégusté pour la dernière fois du Beaujolais Nouveau ?

Voilà comment je procède moi-même tous les 3èmes jeudi de novembre.
Après ma journée de travail (et dans les jours suivants) je fais le tour de toutes les enseignes de la GD et des cavistes locaux. J’achète à peu près tout ce que je trouve. Cela me fait une petite trentaine de références. L’occasion de nombreuses dégustations. L’occasion d’inviter des amis à la maison pour un repas convivial autour de quelques jambons, saucissons et autre pâtés. L’occasion d’accompagner les repas simples de tous les jours, d’un vin simple, véritable fruit en bouteille. Mes préférences vont plutôt vers des Beaujolais que des Beaujolais Village qui plus structurés sont souvent moins aromatiques et moins bien équilibrés.

Mettez de côté vos préjugés, essayez le Beaujolais Nouveau 2012 !

Un petit conseil : le vin nouveau vient à peine d’être élaboré, puis filtré, puis embouteillé. Ces opérations, traumatisantes, entrainent souvent une légère réduction du vin. Pour pleinement apprécier sa rondeur et son fruit n’hésitez pas à le carafer plusieurs heures avant de l’apprécier.
 
Les visuels des messages des 05, 10 et 14 novembre ont été empruntés au site de l'interprofession du Beaujolais :   http://beaujolaisnouveau.beaujolais.com/

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